Le cabinet CAMANI (Cabinet Matrimonial Nigérien) a organisé le 2 août 2024, la 4e édition du
Grand Débat Féminin au centre de conférence Mahatma Gandhi de Niamey, placée sous le thème
: « Prévention de la transmission mère-enfant, pilier de la lutte contre l’hépatite virale B ».
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre
l’hépatite virale, célébrée le 28 juillet 2024, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) et du Ministère de la Santé Publique, de la Population et de l’Action Sociale.
Cette rencontre a rassemblé des experts de la santé, des représentants d’organisations internationales, ainsi que de nombreux participants, tous déterminés à renforcer la lutte contre cette maladie qui touche des millions de personnes à travers le monde.
Déroulement du panel
Le panel a été modéré par le Dr Rachid Awal Issa et a compté comme panélistes :
Dr Zara Lamine : Gastro-entérologue à l’Hôpital de Référence de Niamey.
Dr Balkissa Mahamadou : Chef de service de prise en charge de l’hépatite au programme de
lutte contre le VIH-Sida.
Dr Hamidine Illa : Maître-Assistant à la Faculté des sciences de la santé de l’Université André
Salifou de Zinder.
Les interventions ont porté, entre autres, sur :
- Y a-t-il une possibilité de contamination par la salive ?
- Comment associer la médecine traditionnelle au traitement de l’hépatite B, étant donné que
l’État du Niger ne dispose pas de moyens de prise en charge ? - Comment faciliter le traitement de l’hépatite chez les femmes enceintes testées positives ?
- Existe-t-il un suivi psychologique pour les personnes ayant un anticorps positif ?
- Y a-t-il la possibilité de faire le vaccin aux personnes atteintes du VIH ?
- Existe-t-il une synergie de lutte contre l’hépatite B entre les organisations de la société civile et
le système des Nations Unies ? - Quelle synergie pour porter un plaidoyer fort ?
- Y a-t-il une possibilité de rattrapage pour un enfant n’ayant pas reçu un vaccin ?
Et les réponses que les experts ont donné étaient :
- La contamination par la salive est exceptionnelle, car il faut qu’il y ait une plaie dans la bouche
des deux partenaires. - L’inquiétude liée à l’utilisation des produits naturels pour le traitement de l’hépatite B réside
dans le manque de dosage, ce qui peut entraîner des complications au contraire. - Il n’y a pas de prise en charge psychologique, mais le médecin joue ce rôle, car il faut rassurer
les malades. - Un patient peut guérir naturellement.
- Le traitement de l’hépatite consiste à supprimer le virus, mais cela ne garantit pas une guérison
totale. - Le principal problème de la lutte contre l’hépatite B est le manque de partenaires (bailleurs de
fonds). - Il faut continuer la sensibilisation pour déstigmatiser la maladie.
- La maladie n’a aucun signe, c’est pour cela qu’elle est appelée la tueuse silencieuse.
- L’idéal est de vacciner les populations, et 3 doses suffisent pour une immunisation de 30 ans.
Conclusion
La quatrième édition du Grand Débat Féminin, placée sous le thème : « Prévention de la transmission mère-enfant, pilier de la lutte contre l’hépatite virale B », a été un cadre de connaissances
et de partages d’expérience. L’expertise des panélistes a rendu les échanges très riches et édifiants.
Le plaidoyer consiste, à travers cette conférence, à créer une structure qui lutte contre l’hépatite
par la prise en charge du dépistage ainsi que du traitement.
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